Fiches Histoire des Arts XXe siècle – Livre et lecture

Ce dossier contient huit fiches traitant du domaine Livre et lecture.

Chacune propose une analyse de l’œuvre abordée, des pistes pour mettre en lien l’œuvre avec les différents domaines de l’EAC, mais aussi pour mettre en pratique les élèves.

Le dossier est accompagné d’une fiche méthodologique pour aider les enseignants à aborder le domaine, notamment de manière sensible :

Fiche méthodologique : Livre et lecture


L’enfant et les sortilèges, Fantaisie lyrique de Maurice Ravel, d’après un livret de Colette

Un opéra-fantaisie lyrique pour et sur l’Enfant. « L’enfant et les sortilèges », se présente comme une série de petites scènes contrastées, tour à tour féeriques, nostalgiques, comiques, démoniaques. Le texte de Colette et les musiques de Ravel s’articulent, se répondent, s’enrichissent pour constituer une œuvre indivisible.


Raymond Queneau, Les Ziaux

Les Ziaux : Recueil de poèmes où les mots mêlent leurs phonèmes et leur orthographe : les « Ziaux » = yeux + eaux, la petite aube devient la « microaube » et « quand le soir meurt, la toute petite crêpe… la crépuscule ». Le poème Les Ziaux donne son titre au recueil.
Queneau souhaite dépasser le stéréotype de la poésie où la rime est indispensable, et donne aux lecteurs quelques clés pour mieux comprendre son cheminement : sources d’inspiration, trituration du langage, distance ironique par rapport aux codes et canons…
C’est ludique, joyeux et humoristique. Mais cela parle aussi de sujets sérieux.

Kitty Crowther, Moi et Rien

Un album sur la mort d’un proche, la disparition, le deuil, la relation à l’autre et la « renaissance ». Une petite fille, Lila, se crée un ami, à partir de rien, un ami imaginaire. Ce Rien dissimule une double absence : la mère est morte, et le père ne s’en est pas remis. Ce « personnage » va peu à peu combler le vide laissé par la mort de la mère de Lila, et permettre de rétablir la relation de l’enfant et son père. Ce « Rien », entre doudou et fantastique, initie la petite fille à la magie de la nature et à son perpétuel renouveau.

J.M Henry, A.Serres, N.Novi, On n’aime guère que la paix

Cet album au format à l’italienne, avec rabats que l’on déplie et qui offrent de grandes illustrations (peintures et photographies) panoramiques, recueille une anthologie de poèmes qui mêle la dénonciation des guerres, l’invitation à une vie en paix et la célébration des jours paisibles.
« On n’aime guère que la paix » est un album qui invite à la lecture multiple des textes, des illustrations et du dialogue qu’ils entretiennent. « Un album constitué de bannières de papier pour que les enfants fêtent la paix » (4e de couverture)

Rolande Causse, Rouge Braise

Rouge Braise est un roman autobiographique : Une fillette de 10 ans vit les deux dernières années de la deuxième guerre mondiale avec sa grand‐mère, en l’absence de ses parents, en Bourgogne, dans un petit village paisible qui pourtant, déborde d’activités cachées.
Le regard de Dounia, cette fillette, sur les événements qu’elle vit, fait découvrir au lecteur la guerre et l’entraîne, au fil des rencontres, à
comprendre les motivations et comportements des différents personnages : les résistants luttent contre l’occupant, l’instituteur fait classe…

Guillaume Apollinaire, Calligrammes

Calligrammes : Un calligramme est un poème dont la typographie, la disposition graphique sur la page, forme un dessin. Guillaume Apollinaire est l’inventeur du mot (formé par télescopage de calligraphie et idéogramme).

Jean Giono, L’homme qui plantait des arbres

Jean Giono, natif de Haute Provence rencontre un berger solitaire et paisible qui plante des glands…
Ce personnage solitaire va devenir un être extraordinaire car, seul, il va réaliser un miracle : la lande aride et désolée va devenir une terre
pleine de vie, donnant naissance à une très belle forêt. Une histoire ressemblant à un « conte de fée », mêlant à la fois la réalité (guerres) et le merveilleux (une forêt qui pousse grâce à un seul homme) : un héros anonyme du quotidien.


Italo Calvino, Les villes invisibles

Ce sont cinquante‐cinq textes courts à la prose poétique, classés selon d’abstraites thématiques : la ville et la mémoire, les villes effilées…
Chacune d’elles porte le nom d’une femme. On ne sait ni où elles se situent, ni quelles langues y sont parlées, ni à quelle époque elles existaient, si elles ont jamais existé.
Il n’y est pas question d’urbanisme ou d’architecture, mais d’assemblages de souvenirs et de sensations. Les villes sont tissées par des hommes et leur manière de concevoir l’existence, leurs souvenirs et leurs rêves les imprègnent.